Thierry Janssens
Docteur en médecine, chirugien et psychothérapeute spécialisé dans l’accompagnement des maladies du corps.
dans son livre “La solution intérieure” Edition Fayard 2006
“Toucher le corps qui s’apaise” : le massage p 181 à 194 : extraits :
Toucher la surface, c’est ébranler la profondeur. Le besoin de toucher et d’être touché est donc essentiel et universel. Avec ses effleurements, ses pétrissages, ses percussions, ses tapotements et ses frictions, le massage aide celui qui le reçoit à s’approprier son corps.
Une profonde relaxation s’installe. C’est bien normal, pourrait-on penser : le fait d’être massé et pris en charge par un autre engendre des idées positives qui stimulent le cortex cérébral gauche et le système nerveux parasympathique responsable de la détente musculaire. Cependant, ce mécanisme psychologique n’est pas seul en cause. Masser la peau entraîne une activation directe de l’hypothalamus sans passer par le cortex et, de là, provoque le relâchement musculaire généralisé.
Jeune chirurgien, j’ai travaillé plusieurs mois dans un service de soins intensifs. Convaincu des bienfaits du massage, j’encourageais l’équipe médicale à masser les pieds des patients trois fois par jour. Immanquablement, la stimulation parasympathique provoquée par le massage diminuait la tension artérielle et ralentissait le coeur des patients, même si ceux -ci étaient dans le coma. Il n’est donc pas nécessaire d’être conscient pour bénéficier des effets du toucher.
Ainsi, chaque fois que l’on touche quelqu’un, on agit directement sur son cerveau émotionnel. La chaleur de la peau se passe de mots pour communiquer. Paraphrasant Aristote, on pourrait dire que “l’organe du toucher, c’est le coeur”.
Car, si son intention est positive, le toucher engendre des émotions positives et toutes les manifestations physiologiques qui y sont rattachées.
Un bon massage agit en profondeur, stimule l’activité des organes, accroît les sécrétions digestives, liquéfie les mucosités respiratoires, active la circulation sanguine et lymphatique, augmente l’oxygénation des tissus, engendre la production des glandes sébacées, induit la transpiration et favorise l’élimination des toxines. En augmentant l’activité parasympathique, il entraîne une diminution du stress, une baisse du cortisol sanguin et une amélioration de l’immunité. C’est toute la physiologie du corps qui en bénéficie. Des quantités accrues d’hormones de croissance sont produites, ainsi que de l’ocytocine, hormone favorisant l’attachement et la formation de liens.
Le massage apaise la douleur. Chez des patients migraineux, par exemple, se faire masser trente minute, deux fois par semaine, permet de réduire l’anxiété, d’améliorer le sommeil, d’augmenter les taux de sérotonine et de diminuer efficacement la fréquence des migraines par rapport à un groupe de patients ayant bénéficié d’un programme de relaxation qui ne faisait pas intervenir le toucher.
Les effets positifs du massage ont été étudiés et démontrés chez des patients souffrant de fibromyalgies, de brûlures graves, de diverses maladies inflammatoires, de cancers métastatiques ou de douleurs postopératoires.
Le massage exerce également une influence sur les défenses immunitaires. Une études réalisée chez des femmes atteintes d’un cancer du sein a montré qu’un massage de trente minutes, trois fois par semaine durant 5 semaines, diminuait l’anxiété, la dépression et le sentiment de colère. Ces améliorations étaient corrélées à un accroissement d’un taux de sérotonine et de dopamine ainsi qu’à l’augmentation des lymphocytes et des cellules NK capables de détruire les cellules cancéreuses.
“Derrière les théories de la Chine” : “Un corps holographique?” p 240
La réflexologie plantaire, mise au point par l’américaine Euncie Ingham dans les années 1930 se fonde sur le même principe holographique : l’ensemble du corps se trouve représenté sur la plante de chaque pied. Un massage profond de celle-ci stimule les organes correspondants. Simple méthode de relaxation pour les uns, la réflexologie est considérée comme une véritable médecine pour les autres. On l’utilise pour traiter des maladies liées au stress, des problèmes articulaires, musculaires, respiratoires, digestifs, gynécologiques, hormonaux ou neurologiques.
Au cours de ses investigations sur le toucher, Tiffany Field a observé que le massage du ventre chez les femmes enceintes d’environ vingt semaines ne produisait aucune réaction du foetus, alors que le massage de leurs pieds induisait immédiatement des mouvements du bébé.
“Derrière les croyances du New Age” : “Le Reiki” p 274
Une étude réalisée à l’université de South Glasgow, en Ecosse, montrait une diminution plus importante de la tension artérielle et de la fréquence cardiaque chez des sujets recevant une séance de reiki que chez des personnes se relaxant simplement ou chez qui le traitement était administré par un praticien non initié. L’effet parasympathique du reiki semble donc particulièrement intense.
A l’université du Texas, à Houston, une évaluation des effets d’une séance de reiki révèle une diminution significative de l’anxiété, une baisse de la pression sanguine et une augmentation des IgA salivaires, sans doute en rapport avec la stimulation parasympathique et la cascade immunitaire qui s’ensuit.
D’autres études montrent un effet favorable sur certaines douleurs chroniques, les migraines, les souffrances postopératoires, la cicatrisation des plaies, des problèmes digestifs ou l’accompagnement des mourants.
Il semble donc que le fait d’être initié au reiki fasse une différence. Poser les mains aux endroits prévus par la théorie ne suffit pas, il faut que le praticien soit dans un état d’esprit “propice à laisser l’énergie universelle couler naturellement entre lui et son patient”.
… Le reiki a fait son entrée à l’hôpital. Depuis 1997, par exemple, les chirurgiens du Columbia/HCA Portsmouth Hospital en proposent une séance avant les opérations. Au Columbia Presbyterian Medical Center à New York, Mehmet Oz, professeur de chirurgie et directeur du programmde de médecine intégrée, a invité Julie Motz à pratiquer le reiki sur ses transplantés cardiaques. De manière tout à fait surprenante, ceux-ci présentaient très peu de douleurs postopératoires, n’avaient aucun des symptômes dépressifs qui accompagnent les suites de ce genre d’intervention et n’ont manifesté par la suite aucun rejet de l’organe transplanté.